La personne TED ne sait pas où regarder exactement car sa vision en détails au lieu de globale va l’empêcher de fixer son regard sur un seul élément du visage. A moins qu’on ne l’y aide, en lui indiquant où regarder exactement, en général entre les 2 yeux. D’ailleurs, on peut même matérialiser l’endroit à l’aide d’une gommette. Mais l’interlocuteur n’aura pas toujours des gommettes sous la main et risque de se faire un peu repérer …
De plus, il est très difficile pour un TED d’utiliser 2 sens en même temps. Pour une meilleure compréhension, il sera donc plus facile, pour certains, d’écouter d’abord la personne qui parle et de la regarder ensuite. Ainsi, à l’école, si l’enfant ne regarde pas l’enseignant quand celui-ci lui donne une explication, cela ne signifie pas forcément qu’il n’écoute pas. Pour le vérifier, il suffit de lui poser des questions sur ce qui vient d’être dit.
Au niveau éducatif, on ne peut pas exiger que la personne nous regarde longtemps quand on lui parle. Par contre, on doit lui apprendre à regarder dans certaines circonstances, qui sont courtes et importantes socialement parlant : dire bonjour, merci, au revoir par exemple. Ainsi, avec l’habitude, il lui sera peut-être possible d’allonger petit à petit la durée du regard.
Tout ceci est bien sûr variable selon les capacités de la personne. Cela dépend du nombre d’informations qu’elle va recevoir et en combien de temps elle peut les traiter. Et bien sûr aussi, comme pour le reste, de son état de fatigue.